4 enquêtes sur la santé visuelle des Français

Le Baromètre de la santé visuelle auparavant annuel est à présent réalisé tous les deux ans. Dans l’intervalle, en 2022, l’AsnaV a commandité quatre enquêtes à OpinionWay sur des thématiques proches du quotidien des Français afin de mieux cerner leurs préoccupations et leurs attentes.

Les Français et les tests gratuits chez les opticiens

Au global, nos concitoyens sont très partagés puisque 52 % affirment avoir l’intention de le faire, à plus ou moins longue échéance, tandis que 48 % répondent non sans hésiter. Cependant les réponses sont très variables selon le profil des interrogés : ainsi les plus jeunes sont plus enclins à répondre favorablement, de même que les catégories socio-professionnelles moins favorisées. Cette tendance se reflète également dans les réponses à la question sur les raisons de ne pas se rendre chez un opticien : les plus âgés et les CSP + indiquent majoritairement préférer attendre d’avoir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste ou avoir déjà pris ce rendez-vous. D’une façon générale, seuls 11 % des Français prétendent ne pas faire confiance à l’opticien. A noter que parmi les 18 % de moins de 35 ans qui reconnaissent ne jamais avoir fait contrôler leur vue, 40 % déclarent de pas avoir de problème. Enfin, si un portrait-robot du candidat idéal pour les tests de vue chez l’opticien devait être tracé, ce serait une femme de moins de 35 ans avec des revenus inférieurs à 2 000 euros par mois.

Les Français et la myopie

L’évolution du nombre de myopes en France et dans le monde revient régulièrement à la une de l’actualité et il était important de sonder l’opinion de la population à ce sujet pour vérifier leurs connaissances et leur degré d’inquiétude.

Ainsi, sans citer précisément la myopie, 48 % des Français déclarent avoir ressenti une gêne en vision de loin ces deux dernières années. Ce ressenti a amené près de 80 % des personnes concernées à faire contrôler leur vue, dont 15 % pour la première fois.

En revanche, seuls 27 % des parents déclarent avoir observé le même phénomène chez leurs enfants. Or, toutes les études s’accordent à dire que la vue des enfants a été particulièrement affectée depuis les périodes de confinement.

Les parents plus vigilants n’ont cependant pas hésité à prendre en main la santé visuelle de leurs enfants en la faisant contrôler, 35 % pour la première fois et 59 % plus régulièrement que d’habitude.

Alors que, dans le baromètre 2021, 25 % des Français avaient indiqué avoir entendu parler de la progression de la myopie chez les jeunes, le niveau de connaissance a gagné 10 points en 1 an.

Et 68 % des Français affirment savoir qu’il existe des solutions pour permettre de freiner l’évolution de la myopie, sans toutefois les identifier pour 42 % d’entre elles.

Les Français et la vue au volant

La troisième étude que l’AsnaV a confiée à OpinionWay était consacrée à la vue au volant, actualité des départs en vacances oblige. Seuls 37 % des automobilistes avaient alors fait, ou avaient prévu de faire, contrôler leur vue avant de prendre la route cet été. Sans surprise, les “bons élèves” se retrouvaient chez les plus âgés, plus nombreux à avoir accompli cette démarche de prévention. A la question sur l’identification d’une gêne visuelle pendant la conduite, c’est l’éblouissement qui est cité en premier, et ce quel que soit l’âge des conducteurs, suivi par une vision nocturne défaillante, logiquement plus prégnante chez les 50 ans et plus. Quant à la question sur l’adhésion à un test de vue obligatoire à différents moments de la vie du conducteur, les réponses peuvent se résumer par un “Oui, à 88 %, mais …pour les autres”. Les divergences apparaissent en fonction de l’âge et de la situation des personnes interrogées. Ainsi, les plus de 65 ans considèrent ce test indispensable pour passer le permis de conduire tandis que les plus jeunes le sollicitent pour les séniors ! En observant les réponses en détail, on remarque que les plus opposés à cette idée de test se situent dans la tranche d’âge des 50 – 64 ans, ceux qui, sans doute, se considèrent encore parfaitement aptes à conduire mais redoutent de se soumettre à un quelconque contrôle lié à leur santé de crainte de perdre l’autonomie que leur confère leur véhicule.

Les parents et l’ophtalmologie

A l’heure de la rentrée scolaire, il était opportun d’interroger les parents sur la façon dont il gère la santé visuelle de leurs enfants. Le premier enseignement de cette enquête est plutôt positif puisqu’il révèle un léger progrès lié à l’âge de la première visite chez l’ophtalmologiste. Dans le baromètre 2021, une majorité de parents situaient l’âge moyen à 6 ans et, aujourd’hui, cet âge est évalué à 5 ans. Les parents les plus jeunes ont tendance à emmener leurs enfants chez l’ophtalmologiste très tôt (3 ans et demi pour les parents de moins de 35 ans) tandis que les parents plus âgés attendent davantage (7 ans en moyenne). Cet écart traduit une évolution des comportements et montre l’efficacité des opérations de prévention. A noter également que 40 % des parents déclarent avoir été alertés sur un éventuel trouble de la vision de leur enfant par le personnel de l’éducation nationale. Nul doute que la formation des médecins et infirmières de la santé scolaire assurée par l’AsnaV depuis tant d’années n’est pas étrangère à la qualité des techniques de dépistage de ces acteurs de la prévention. Enfin, si une large majorité des parents se déclarent non réticents à emmener leurs enfants faire un contrôle ophtalmologique, la mise en place d’une campagne d’aide institutionnelle les inciterait à faire contrôler plus fréquemment la vue de leur enfant.

Méthodologie

Les échantillons représentatifs de la population française, âgée de 18 ans et plus, étaient respectivement composés de 1 031, 1 057, 1 051 et 2046 personnes. Ils ont été constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Ils ont interrogés par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).

Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète suivante et aucune reprise de l’enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé : “Sondage OpinionWay pour l’AsnaV