Les Français et la myopie
Pas une semaine sans un article sur l’augmentation du nombre de myopes en France et dans le monde. Il est vrai que les perspectives expliquent cet intérêt puisque l’on estime toujours que la moitié de la population mondiale sera myope en 2050. Mais comment les Français appréhendent-ils cette “épidémie”, en ressentent-ils eux-mêmes les effets ou les constatent-ils chez leurs enfants ? Les réponses dans l’étude* menée par OpinionWay pour l’AsnaV.
Un trouble qui s’amplifie
La myopie est un défaut visuel qui affecte la vision de loin. Interrogés sur le ressenti d’une gêne de ce type, 48 % des Français déclarent l’avoir éprouvée, en particulier durant ces deux dernières années. L’évocation de cette période n’est pas un hasard puisqu’il a déjà été démontré que les confinements successifs ont généré des comportements délétères pour la vue. Cette prise de conscience a été suivie d’effet pour près de 80 % d’entre eux qui ont, par la suite, décidé de faire contrôler leur vue, dont 15 % pour la première fois.
A noter que les 18 – 24 ans, qui se disent impactés à 55 %, sont 30 % à confirmer une première démarche de contrôle visuel.Une bonne note pour cette population, généralement peu encline à se préoccuper de sa santé, en général. |
Des parents peu attentifs
En revanche, il est curieux de constater que peu de parents ont observé le même phénomène chez leurs enfants. Seuls 27 % ont remarqué que leur enfant avait ressenti une gêne en vision de loin. Etonnant lorsque l’on sait que ce sont justement les enfants les premiers touchés par cette “épidémie” de myopie et inquiétant puisque la myopie est évolutive avant de se stabiliser vers 20 – 25 ans.
Or, un enfant qui ne voit pas bien ne le sait pas et l’exprime encore moins !
Heureusement, les parents plus vigilants n’ont pas hésité à prendre en main la santé visuelle de leurs enfants en la faisant contrôler, 35 % pour la première fois et 59 % plus régulièrement qu’à l’habitude.
Une information insuffisamment répandue
Malgré les alertes des professionnels de la vue et les informations régulièrement diffusées par les médias, le niveau de connaissance de la myopie est encore faible. Un peu plus d’un français sur trois, 35 %, a déjà entendu parler de l’augmentation du nombre de myopes chez les enfants et les jeunes. Sans surprise, près de 45 % des femmes et des 18 – 24 ans se déclarent plus informés, sans doute parce que plus concernés, les unes pour leurs enfants, les autres au cœur de la population la plus touchée.
Un défaut à ne pas négliger
La myopie, est réellement handicapante dans la vie quotidienne, aussi bien sur le plan personnel que professionnel, et présente des risques réels dans certaines activités, la conduite d’un véhicule, par exemple. Plus rarement, elle peut conduire vers des pathologies plus lourdes, comme le décollement de rétine. Il est donc essentiel d’adopter une démarche régulière de prévention, à commencer par une consultation chez l’ophtalmologiste dès le plus jeune âge. D’autant qu’il existe à présent des solutions visant à en freiner l’évolution chez les enfants.
* sondage OpinionWay pour l’AsnaV
(Étude réalisée les 4 et 5 mai 2022 auprès d’un échantillon de 1 057 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.)